Electrique ! Bordélique ! Anarchique ! Etc. Les adjectifs manquent pour qualifier de façon nette l’ambiance qui prévaut en ces temps-ci. Qui fait quoi ? Qui gère quoi ? Quelles consignes à suivre ? Qui impose la loi ? Et que fait-on quelque part ? La situation est tellement cacophonique que le citoyen lambda perd les repères.
En pleine session d’examen officiel du baccalauréat, le désordre dicte sa loi. La sérénité, le minimum de chose qu’il vaille la peine de respecter est absente sinon foulée aux pieds. On ne s’étonnera pas si les résultats afficheraient la morosité.
Des foyers de tension persistent. Loin d’être étouffés, ils couvent toujours et prêts à exploser à la moindre étincelle. La surchauffe du contexte international, aggravée par une crise sanitaire dont le bout du tunnel a tendance à s’éloigner, n’arrange guère le quotidien de la planète Terre. Des pays comme Madagasikara, vulnérables à tout, encaissent en pleine figure les coups bas voire les gifles de cette guerre en Ukraine qui, en dépit des efforts plutôt des menaces de représailles de l’autre camp ou bloc de l’OTAN, continue de faire des ravages.
La grève du personnel du MAE entre dans une phase qui complique l’avenir du pays. Le département des Affaires étrangères gère les relations extérieures de la Grande île. Evidemment, quand les fonctionnaires de ce ministère de souveraineté débrayent, c’est tout le mécanisme des affaires étrangères qui est bloqué. Les chancelleries étrangères représentées à Madagasikara éprouvent des difficultés dans leurs démarches auprès des services de ce département. Même topo pour la coopération internationale. A quel point une telle grève nuira à l’image du pays et portera atteinte à ses intérêts majeurs.
Si les nouveaux prix des carburants ont pu passer malgré la grogne en sourdine, les autres prix qui découlent de cette hausse prévisible, tels le coût du ticket des taxi-be urbains et ceux des PPN, sèment la pagaille auprès des usagers et des mères de famille, de la population en général. Les responsables concernés directement ont réagi. Ils ont tenu à imposer le tarif convenu avec le Chef de l’Etat (600 ariary) à Tanà-ville et brandissent la menace de retrait de licence pour les récalcitrants. C’est bon mais il fallait anticiper les éventuelles réactions ou plutôt prendre immédiatement les mesures qui conviennent dès la publication des prix dictés par les « insoumis ». Et cela, afin d’éviter autant qu’on puisse le faire de provoquer de futile psychose en ce contexte électrique qui ne s’y prête guère. La capacité d’anticipation et de promptitude à réagir face à une situation d’urgence font partie des critères essentiels indiquant la compétence d’un responsable. Il ne faut jamais laisser le temps ou l’occasion aux détracteurs de faire état de leurs sales besognes qui, certainement, perturberaient inutilement la paix civile.
Les problèmes qui minent depuis des lustres le fonctionnement de la JIRAMA ne doivent plus durer. Les usagers, en particulier, et la population en général ont ras-le-bol. Les promesses de trop non tenues finissent, au final, par exacerber la patience. Les éternels délestages et coupures d’eau ont assez détruit !
Les dirigeants en place ont grandement intérêt à mettre de l’ordre à la « maison ». L’ambiance cacophonique risque fort de se dégénérer en situation ingérable.
Ndrianaivo